France : un potentiel de croissance

Publié le par RR

France : un potentiel de croissance
 
Perspectives 2005-2006 pour l’économie française
 
« Depuis près de dix ans, la France a des performances économiques supérieures à celles de ses partenaires européens, et en particulier l’Allemagne et l’Italie. Ainsi, en moyenne depuis 1997, l’économie française connaît un surplus annuel de croissance de 0,4 point par rapport à l’ensemble de la zone euro, et de plus d’un point par rapport à ses deux principaux partenaires.
 
 
Cette meilleure performance trouve son origine dans un grand dynamisme de la demande intérieure et tout particulièrement de la consommation des ménages.
 
Cette croissance de la consommation s’étant réalisée dans un climat peu porteur — pouvoir d’achat en berne dû à un marché du travail peu dynamique et à une accélération de l’inflation en raison des effets directs de la hausse des prix du pétrole — les ménages ont réduit leur épargne et ont eu recours à l’emprunt. Cette évolution a été favorisée par le bas niveau des taux d’intérêt.
 
La première condition pour que la croissance dure à l’horizon de notre prévision est donc le maintien des taux d’intérêt à un niveau faible. Mais il faut aussi, pour que la croissance de la consommation et de l’économie soit durable, que s’enclenche une spirale vertueuse d’augmentation des investissements productifs, des créations d’emplois et des salaires. La bonne situation financière des entreprises et la réactivation de la politique de l’emploi permet d’envisager la réalisation de ce scénario.
 
La croissance devrait atteindre 1,7 % en 2005 et 2,2 % en 2006. Elle devrait permettre, à terme, la baisse du chômage et la reprise de la hausse des salaires.
 
Bien entendu, des risques existent qui pourraient conduire à une rechute en 2006. Pour l’essentiel, ils sont relatifs à l’environnement international : crise pétrolière majeure, ralentissement marqué de la croissance dans le monde, etc. Un scénario de dynamique interne plus noir est également envisageable (effondrement du prix de l’immobilier, enclenchement d’une spirale inflationniste…). Il suppose un enchaînement d’évolutions très négatives qui, pour l’heure, ne transparaissent ni dans les enquêtes de conjoncture ni dans les statistiques fournies par l’INSEE.( in publication OFCE) »
 
Source de La lettre de l’OFCE d’octobre 2005
 
L'adresse du site de l’OFCE

Publié dans Economie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article