El Niño et ses répercussions sur la santé

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El Niño et ses répercussions sur la santé
 
El Niño
 
Partie I
 
Court historique
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"Depuis des centaines d'années (la première observation consignée remonte à 1567), les pêcheurs sud-américains ont remarqué l'apparition d'eaux chaudes dans l'est du Pacifique le long de la côte de l'Équateur et du Pérou. Comme le phénomène est habituellement observé autour de Noël, on lui a donné le nom d'« El Niño » (le petit garçon), qui fait référence à l'enfant Jésus.
 
Au tournant du présent siècle, on n'avait pas encore établi de relation entre El Niño et d'autres régimes météorologiques. Au cours des années 20, le chef du service météorologique indien, Sir Gilbert Walker, a observé des régimes particuliers de précipitations en Amérique du Sud. Sa découverte l'a amené à postuler des associations additionnelles théoriques avec le changement dans les températures océaniques et avec les changements dans la pression atmosphérique mesurés à des stations situées des deux côtés du Pacifique (Tahiti et Darwin, Australie).
 
Remarquant qu'une élévation de la pression à l'est s'accompagne habituellement d'une diminution à l'ouest, l'inverse étant aussi vrai, il désigna sa découverte par le nom d'oscillation australe.
 
D'autres études ont montré que les saisons de mousson en Asie, sous certaines conditions barométriques, étaient souvent associées avec des sécheresses en Australie, en Indonésie, en Inde et dans certaines régions de l'Afrique, et à des hivers doux dans l'ouest du Canada.
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Cette carte montre l'écart de la température à la surface de la mer (TSM) par rapport à la période normale. Les moyennes quotidiennes et sur 30 jours sont disponibles.
Image gracieusement fournie par le :
Centre météorologique canadien (CMC) d'Environnement Canada
 
Ce n'est qu'à la fin des années 60 qu'un météorologue norvégien, Jacob Bjerknes, professeur à l'université de Californie, a établi le lien entre, d'une part, les changements dans les températures de la surface de la mer et, d'autre part, les vents faibles soufflant de l'est et les fortes précipitations qui accompagnent les creux barométriques.
 
Ultimement, la découverte de Bjerknes a permis d'établir que les eaux chaudes d'El Niño et la variance de pression de l'oscillation australe de Walker étaient interreliées, d'où le nom complet du phénomène : El Niño-Oscillation australe (ENSO, pour El Niño Southern Oscillation).
Pourquoi El Niño se produit-il?

     
           Conditions normales                                          Conditions El Niño
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On pense qu'El Niño se produit à cause des changements dans la circulation normale des alizés.Normalement , ces vents soufflent vers l'ouest, poussant ainsi l'eau chaude de surface vers l'Indonésie et l'Australie et permettant la remontée d'eau plus froide le long de la côte de l'Amérique du Sud. Pour des raisons qu'on ne comprend pas encore entièrement, ces alizés peuvent parfois être réduits, ou même renversés. Cela déplace des eaux plus chaudes vers la côte de l'Amérique du Sud et élève la température de l'eau.
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Mode de communication des renseignements du Pacifique tropical à l'Amérique du Nord pendant une manifestation de l'El Niño
 
 
 
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Les eaux chaudes ont pour effet un dégagement de chaleur et d'humidité au-dessus de l'océan au large de l'Équateur et du Pérou, d'où des tempêtes et des précipitations torrentielles plus fréquentes sur ces pays normalement arides. La circulation atmosphérique à 5 km d'altitude est altérée durant les années El Niño et La Niña. Durant les hivers El Niño, il est probable que le courant-jet au-dessus du Pacifique Nord se divise en s'approchant de l'Amérique du Nord.

L'apparence d'eaux bien plus chaudes que la normale dans la partie tropicale orientale de l'océan Pacifique (en rose) annonce l'arrivée de l'El Niño. Du fait de cette chaude masse d'eau, l'atmosphère se réchauffe, d'où des conditions propices à la convection et aux précipitations. Cet ajout de chaleur dans l'atmosphère interagit avec le flux d'air d'ouest en est moyen aux latitudes médianes et forme une série d'ondes atmosphériques marquées par des centres de hautes et de basses pressions allant des Tropiques et se dirigeant vers le nord du Pacifique. Sous l'effet de la force de Coriolis de la Terre, cette série d'anticyclones et de cyclones s'incurve vers l'est, en se déplaçant vers le nord. La carte située à droite montre les lieux types des centres anormaux de hautes et de basses pressions qui se forment pendant les hivers où l'El Niño se présente. Des centres anormaux de basses pressions se forment dans le golfe de l'Alaska et une crête de haute pression se dessine au-dessus du centre et de l'ouest du Canada. Ces éléments de l'atmosphère modifient le trajet du courant-jet.
Influence  de l'El Niño sur l'Amérique du Nord par l'intermédiaire du courant-jet
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Anomalie typique de la circulation atmosphérique à 500 hectopascals (environ 5 kilomètres d'altitude) au cours de forts épisodes La Niña passés. Pendant les forts hivers La Niña, la circulation atmosphérique comporte un courant-jet plus fort traversant l'est du Pacifique et se prolongeant jusque dans le sud du Canada. La flèche sur la carte indique la position approximative du courant-jet. Pendant les hivers El Niño, le courant-jet se divise au-dessus du Canada, ce qui maintient la plus grande partie du sud du pays dans un régime sec et chaud.
Anomalie type de circulation de l'air à 500 hectopascals (à une altitude d'environ 5 km dans l'atmosphère) pendant de fortes manifestations de l'El Niño.
Pendant les hivers marqués par l'El Niño, le courant-jet se déplace au-dessus du Pacifique-Nord et va sans doute se fragmenter aux abords de l'Amérique du Nord. Une faible branche serait déviée vers le nord dans les Territoires du Nord-Ouest, alors que la branche sous-tropicale, plus basse (dont la position moyenne est au-dessus du nord-ouest du Paficique/sud-ouest du Canada) se déplacerait de plusieurs degrés de latitude vers le sud. La région canadienne du Sud se trouve entre les deux jets et connaît un hiver plus doux et plus sec que la normale.
Pendant les hivers marqués par La Niña, la configuration du flux d'air inclurait un courant-jet plus prononcé traversant la partie est de l'océan Pacifique et pénétrant dans le sud du Canada. La flèche de la carte indique la position approximative du courant-jet. D'ordinaire, cette position correspond à des hivers plus froids et plus humides que la normale dans le sud du Canada et ce, de la côte ouest de la C.-B. aux Grands Lacs.
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Y a-t-il un lien entre les changements climatiques et El Niño?
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Les scientifiques s'interrogent sur l'effet que les changements climatiques peuvent avoir sur l'accroissement de la force et de la fréquence des phénomènes El Niño au cours des dernières décennies. Ces phénomènes contribuent-ils au réchauffement planétaire? Les avis divergent sur la possibilité d'un tel lien direct. Les scientifiques devront poursuivre leurs recherches pour être en mesure de répondre avec certitude à ces questions.
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L'antithèse - La Niña
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Environ tous les quatre à cinq ans, une masse d'eau plus froide que d'habitude apparaît au large de l'Amérique du Sud. Les effets de cette eau plus froide sont désignés sous le nom de La Niña. Ce phénomène entraîne habituellement des hivers plus froids dans l'ouest du Canada et en Alaska, et des conditions météorologiques plus sèches et plus chaudes dans le sud-est des États-Unis."
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El Niño et ses répercussions sur la santé
 Partie II
 
Source: OMS
 
 
"Régulièrement à quelques années d'intervalle, des masses d'eau inhabituellement chaudes s'écoulent en direction de l'est à partir de la côte occidentale de l'Amérique du Sud. L'apparition de ce phénomène après Noël a conduit les marins péruviens à le baptiser El Niño, surnom donné à l'enfant Jésus en espagnol.
 
Comme un enfant, El Niño est souvent imprévisible et fait parfois des ravages. Il peut provoquer des catastrophes naturelles telles que des tempêtes, des inondations et des périodes de sécheresse et entraîner des famines à l'autre bout du monde.
 
Aujourd'hui, le terme El Niño sert à désigner les longues périodes de fortes chaleurs qui influencent le climat dans le monde entier. Ces périodes de réchauffement des eaux dans l'est du Pacifique (El Niño) et les épisodes de refroidissement (La Niña) s'accompagnent de modifications de la pression atmosphérique dans l'est et l'ouest du Pacifique: il s'agit de l'oscillation australe. L'ensemble du cycle est maintenant appelé El Niño Southern Oscillation ou ENSO. Les effets de La Niña sont généralement moins prononcés et inverses de ceux d'El Niño.
 
- > Le phénomène El Niño se produit de façon irrégulière, environ tous les 2 à 7 ans.
 
- > Il dure de 12 à 18 mois.
 
- > Le phénomène débute par un affaiblissement des vents dominants dans le Pacifique et un changement du régime des pluies.
 
- > Ses manifestations sont associées à des conditions climatiques extrêmes (inondations et sécheresse) dans les pays riverains du Pacifique et dans des régions beaucoup plus éloignées.
 
- > Des périodes de sécheresse prolongée peuvent se produire en Asie du Sud-Est, en Afrique australe et dans le nord de l'Australie et d'importantes chutes de pluie, parfois accompagnées d'inondations, au Pérou et en Equateur.
 
- > Au cours d'un épisode classique d'El Niño, on constate un affaiblissement de la mousson qui descend vers l'équateur, entraînant souvent des conditions de sécheresse en été dans le nord-ouest et le centre de l'Inde et de fortes pluies dans le nord-est.
 
- > Les régions où El Niño influence le plus le climat sont celles qui ont le moins de ressources: l'Afrique australe, certaines parties de l'Amérique du Sud et l'Asie du Sud-Est.
 
Impact sur la santé et catastrophes naturelles
 
Le nombre des personnes tuées, blessées ou privées de logement à la suite de catastrophes naturelles augmente dans des proportions alarmantes. Cela est du en partie à l'accroissement de la population et à sa concentration dans des zones à risques élevés comme les régions côtières et les villes, dont la vulnérabilité aux conditions climatiques extrêmes augmente également. Ainsi:
 
- > De vastes bidonvilles d'abris précaires sont souvent situés sur des terres exposées à de fréquentes inondations.
 
- > Dans beaucoup d'endroits, les seuls espaces laissés aux communautés pauvres peuvent être des terrains périphériques dépourvus de protections naturelles contre des conditions climatiques extrêmes.
 
Les fluctuations importantes observées d'année en année dans les catastrophes naturelles, dont certaines peuvent être expliquées par El Niño, sont décrites comme le cycle de catastrophes El Niño.
 
- > Le risque de catastrophe est à son maximum pendant les années qui accompagnent ou suivent le phénomène El Niño et minimum pendant les années qui précèdent.
 
- > Les épisodes El Niño survenus en 1982-83 et en 1997-98, le plus récent, ont été les plus importants du siècle.
 
- > El Niño est cause de morts et de cas de maladie, dus pour la plupart à des catastrophes climatiques telles que des inondations ou des sécheresses.
 
- > En 1997, le centre de l'Equateur et le Pérou ont connu des chutes de pluie de plus de 10 fois supérieures à la normale qui ont provoqué des inondations, une forte érosion et des glissements de terrain avec pour conséquences des morts, des habitations détruites et l'anéantissement de réserves alimentaires.
 
- > La même année, près de 10% de tous les services de santé du Pérou ont subi des dégâts.
 
- > L'épisode El Niño de 1991-92 a provoqué en Afrique australe la plus grave sécheresse du siècle, qui a touché près de 100 millions de personnes.
 
- > L'Equateur, le Pérou et la Bolivie ont subi de graves épidémies de paludisme après les fortes pluies de l'épisode El Niño de 1983. En Equateur, l'épidémie a été sensiblement aggravée par les déplacements de population dus aux inondations.
 
- > La catastrophe naturelle la plus coûteuse de tous les temps, l'ouragan Andrew, s'est produite pendant l'épisode El Niño de 1991-92 - alors que El Niño réduit généralement l'activité cyclonique.
 
- > Pendant l'épisode El Niño de 1997, de graves sécheresses ont frappé la Malaisie, l'Indonésie et le Brésil, aggravant les énormes incendies de forêts. L'inhalation de la fumée de ces incendies a été dans ces pays un problème de santé majeur, avec un nombre incalculable de consultations pour troubles respiratoires.
 
Depuis quelque temps, l'existence d'un lien entre El Niño et la morbidité est de plus en plus admise. Ainsi, pendant des années, les médecins ont été intrigués par les cycles, généralement de cinq ans, que suit l'incidence du paludisme dans certains pays. On sait maintenant qu'en Inde, au Venezuela et en Colombie, ces cycles sont dus à El Niño. De profondes modifications de l'incidence des maladies épidémiques peuvent survenir parallèlement aux conditions climatiques extrêmes associées à El Niño.
 
 
El Niño et les maladies épidémiques
 
Le cycle d'El Niño est associé à une augmentation du risque de contracter certaines des maladies qui sont transmises par des moustiques comme le paludisme, la dengue et la fièvre de la Vallée du Rift. La transmission du paludisme est particulièrement sensible aux conditions climatiques. Dans les climats secs, de fortes pluies peuvent laisser des flaques propices à la reproduction des moustiques. Dans les climats très humides, c'est à la suite de périodes de sécheresse que peuvent subsister dans le lit des rivières des successions de mares qui offrent d'excellents gîtes larvaires pour d'autres types de moustiques.
 
Il n'est cependant pas facile de proposer des généralisations sur la relation qui existe entre les maladies à transmission vectorielle et El Niño car la transmission locale de ces maladies dépend de l'écologie des espèces de vecteurs locales dont les réactions aux moments où surviennent les précipitations et à leur importance peuvent varier.
 
Paludisme
 
Le paludisme est en augmentation ou réapparaît dans des régions où il avait été endigué.
 
Aux abords désertiques et montagneux de zones impaludées, la pluie, l'humidité et la température jouent un rôle décisif dans la transmission de la maladie. Dans ces régions en effet, la transmission est irrégulière et la population a une faible immunité protectrice. Ainsi, lorsque les conditions météorologiques favorisent la transmission, de graves épidémies peuvent se produire.
 
Dans certaines régions montagneuses, une élévation des températures liée peut-être à El Niño peut accroître la transmission du paludisme. Ce phénomène a été observé en altitude en Asie, comme au nord du Pakistan. Au début du siècle, l'incidence périodique du paludisme a flambé dans le Punjab (nord-est du Pakistan et nord-ouest de l'Inde) à la suite de pluies de mousson excessives.
 
Avant l'utilisation du DDT pour la lutte antipaludique, le risque de paludisme au Punjab était multiplié par cinq à la suite d'un épisode d'El Niño.
 
A partir de 1921, la prévision des épidémies de paludisme dans cette région a reposé sur les liens établis entre les précipitations et la mortalité par paludisme, instaurant ainsi sans doute le premier système d'alerte précoce contre le paludisme. La maladie est maintenant sous contrôle au Punjab mais elle constitue encore un sérieux problème dans les zones plus arides de l'ouest du Rajasthan et du Gujarat en Inde et au Pakistan. Là aussi, les épidémies sont liées à des pluies excessives. Toutefois, dans certaines régions, des épidémies de paludisme sont liées à des taux de précipitations inférieurs à la moyenne.
 
- > Au Venezuela et en Colombie, le nombre des cas de paludisme fait plus que tripler à la suite des périodes de sécheresse associées à El Niño.
 
- > Au Sri Lanka, avant l'avènement du DDT, le risque de paludisme était multiplié par trois quand la mousson ne venait pas, là encore à cause d'El Niño.
 
- > En Afrique australe, des épidémies de paludisme ont récemment eu lieu à la suite de chutes de pluies inhabituelles.
 
Dengue
 
La dengue est la plus importante des maladies virales transmises par des moustiques.
 
Les moustiques vecteurs de la dengue se reproduisent dans des récipients et sont moins sensibles au régime des précipitations. En revanche, les températures élevées associées à El Niño peuvent avoir un impact sur la transmission du virus. Le lien qui existe entre les conditions météorologiques et la transmission et les poussées de la dengue n'est pas encore très clair - même si les conditions climatiques sont favorables à la transmission de la maladie, la population locale peut déjà être immunisée contre le virus.
 
Des études préliminaires ont révélé l'existence d'un lien entre l'oscillation australe El Niño et l'incidence de la dengue dans les pays où l'oscillation australe influence profondément le temps (par exemple, dans certaines nations insulaires du Pacifique et en Indonésie). En 1998, de nombreux pays d'Asie ont connu des taux exceptionnellement élevés de dengue et de fièvre hémorragique dengue peut-être dus en partie à des conditions climatiques extrêmes liées à El Niño.
 
Encéphalite australienne
 
Des poussées d'encéphalite australienne (encéphalite de la vallée de la Murray), autre maladie transmise par des moustiques, surviennent dans le sud-est tempéré de l'Australie après de fortes pluies et des inondations associées à La Niña. Il semblerait que des poussées de l'infection due au virus de la rivière Ross soient également liées à La Niña, mais c'est moins certain que dans le cas de l'encéphalite australienne. Du point de vue du nombre des personnes atteintes, l'impact de l'infection due au virus de la rivière Ross est plus grand que celui de l'encéphalite australienne.
 
Fiévre de la Vallée du Rift
 
La fièvre de la Vallée du Rift est une maladie virale transmise par des moustiques qui touche essentiellement le bétail mais peut aussi s'étendre aux populations locales. Les épidémies de cas humains observées en Afrique orientale se produisent toujours à la suite d'abondantes chutes de pluie (bien que, dans cette région, El Niño ne soit pas forcément associé à de fortes pluies). Une grave poussée a été observée à la suite des pluies excessives survenues dans le nord-est du Kenya et le sud de la Somalie au cours de l'épisode d'El Niño de 1997-98. Ces pluies, particulièrement abondantes pour El Niño, ont provoqué des inondations et des épidémies majeures de paludisme et de choléra.
 
Prévision du phénoméne El Niño
 
Des recherches sont axées sur le moyen de prévoir les manifestations d'El Niño plusieurs mois à l'avance. Des prévisions saisonnières (également appelées prévisions d'El Niño) permettent de prévoir les principales tendances météorologiques de plusieurs mois à quelques saisons à l'avance. Une prévision saisonnière décrit généralement la probabilité qu'ont certains paramètres climatiques (températures, précipitations) d'être au dessus, proches ou au dessous de la moyenne. Ces prévisions sont beaucoup plus fiables pendant les épisodes d'El Niño à cause de sa forte influence sur le climat. À l'heure actuelle, ces prévisions en sont encore au stade expérimental, mais elles devraient gagner bientôt en précision et en fiabilité.
 
Dans la mesure où les manifestations d'El Niño durent plusieurs mois, il est déjà possible d'annoncer à l'avance un grand nombre d'effets une fois qu'a été confirmé le début d'un phénomène.
 
El Niño et le réchauffement de la terre
 
Le réchauffement de la planète est l'une des plus graves menaces qui pèsent sur notre environnement. Bien que nous ne sachions pas comment le changement du climat pourrait affecter El Niño, il a été suggéré que ce dernier pourrait devenir plus intense ou plus fréquent.
 
Un rapport d'un groupe spécial de l'OMS indique que le changement du climat pourrait avoir un impact important sur la santé de l'homme. Il est probable que la fréquence et l'intensité des manifestations météorologiques partout dans le monde seront affectées.
 
Le phénomène El Niño/oscillation australe offre d'excellentes occasions d'étudier les effets des changements climatiques sur la santé humaine.
 
Action de l'OMS
 
L'OMS est membre du Groupe spécial inter-institutions de l'ONU sur El Niño dont le but est d'élaborer une stratégie de prévention, de préparation et d'atténuation face aux catastrophes provoquées par El Niño. Dans le but de réduire l'impact du prochain épisode d'El Niño, l'Organisation des Nations Unies a demandé aux organisations intergouvernementales d'appuyer les activités de la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles et de l'instrument qui lui fait suite, la stratégie internationale pour la prévention des catastrophes.
 
Les prévisions saisonnières sont de plus en plus utilisées pour annoncer les périodes de sécheresse. Il faudrait que les secteurs de la météorologie et de la santé collaborent à l'établissement de systèmes d'alerte précoce dans le domaine de la santé.
 
Une étude pilote sur l'application des prévisions saisonnières à la lutte antipaludique a été entreprise au sein de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe grâce aux efforts conjugués des services météorologiques nationaux, du secteur de la santé et du secteur de l'agriculture.
 
L'OMS a récemment lancé une nouvelle initiative pour combattre le paludisme, "Faire reculer le paludisme". En axant les efforts sur les années où le risque El Niño est élevé, on améliore le rapport coût -efficacité de la lutte antipaludique; de même, l'utilisation judicieuse d'insecticides peut retarder l'apparition d'une résistance."

Publié dans climat

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