Répression sanitaire ou transparence ?

Publié le par RR

D'une épidémie à l'autre

Praticiens : à méditer

" Vous fermez vos tronches "

Voici le début d'un article de Philippe LE CLAIRE du Journal de l'ile de la Réunion - le JIR - article  actuellement en ligne.

[28 février 2006]

"Répression sanitaire

Pressions administratives, menaces de sanctions disciplinaires, on a tenté de bâillonner les praticiens hospitaliers, de Saint-Pierre notamment, qui étaient confrontés à des formes graves de chikungunya... Au-delà du scandale induit par de tels comportements, la Confédération des praticiens des hôpitaux de La Réunion souligne le lien entre l’indépendance de leur statut et la possibilité d’une pratique saine et honnête.


Le 26 septembre 2005, l’hôpital de Saint-Pierre (GHSR) signalait à la Drass des suspicions de méningo-encéphalites à chikungunya. Ces cas étaient extraordinaires, en ce sens qu’ils n’apparaissaient pas dans la “littérature scientifique” consacrée au virus du chikungunya. Cette somme de connaissances généralement admises sur laquelle était fondé le discours officiel des autorités sanitaires réunionnaises, qui décrétaient la maladie comme étant “bénigne” et donc non mortelle. Si une semaine plus tard le directeur général de l’hospitalisation déclarait “ne pas être au courant”, l’information avait commencé à circuler.

“VOUS FERMEZ VOS TRONCHES”

Sur le fond, comme l’explique le memorandum remis au Premier ministre par la Confédération des praticiens des hôpitaux de La Réunion, au-delà de ces premiers cas inquiétants, les médecins hospitaliers ont été confrontés à de douloureux dilemmes : “répondre à l’angoisse des patients, et se justifier vis-à-vis de familles de patients décédés d’une maladie non mortelle, ce qui soulève la question d’une éventuelle erreur médicale de prise en charge d’une autre pathologie curable...” Or il n’entre pas de devoir de mensonge dans le serment d’Hyppocrate. Les médecins ont donc commencé à libérer la parole qu’on leur refusait. Fin octobre, le JIR révélait l’existence avérée de cas graves confirmés par le Centre national de référence des arboviroses de Lyon. Le préfet Cayrel qui venait d’annoncer son plan d’action renforcée découvrait l’information dans la presse et il va sans dire que l’ARH entendit parler du pays...."

la suite de l'article sur le JIR

Publié dans Santé

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A
ca fait froid dans le dos..
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